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Titre : Bulletin de l'APMEP. N° 483. p. 491-500. La construction des objets mathématiques. Analyse philosophique.
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Editeur : Association des Professeurs de Mathématiques de l'Enseignement Public (APMEP) Paris, 2009
Format : 17 cm x 24 cm, p. 491-500 Bibliogr. p. 500-500
ISSN : 0240-5709
Type : article de périodique ou revue Langue : Français Support : papier
Public visé : chercheur, enseignant, formateur
Classification : A39Revues, article de revue
Formation à l'enseignement, initiale et continue. E29Aspects philosophiques des fondements des mathématiques
Formation à l'enseignement, initiale et continue.
L'auteur est un mathématicien et ne se prétend pas philosophe. Il parle donc de l'intérieur de l'édifice. D'abord, il s'interroge sur l'objectivité en mathématique, qui est d'une tout autre nature que celle attribuée aux objets concrets, puisqu'une propriété mathématique est irréfutable. C'est une super-objectivité dure et intangible. Néanmoins les objets mathématiques ont le même statut que ceux des autres sciences : Toute recherche interne au champ des mathématiques d'une objectivité inattaquable justifiant la certitude absolue attachée à cette science est vouée à l'échec. Plutôt que de se demander ce qui existe dans un absolu essentiellement indécidable, il est plus intéressant de s'interroger sur ce que telle ou telle démarche théorique présuppose comme existence d'entités spécifiques. Ensuite, l'auteur s'interroge sur l'expérimentation mathématique. Une expérience ne porte pas exactement et seulement sur une proposition isolée. Pour reprendre une formule de Quine, c'est l'ensemble de notre système de connaissance qui se présente en bloc devant le tribunal de l'expérience. En conclusion, tous les objets de la science partagent le statut de choses posées dans le cadre d'une théorie qui structure notre vision du monde. L'objectivité n'existe que du point de vue interne à une telle théorie, et, de fait, elle comporte une composante mathématique. Les nombres, les fonctions, les groupes, et les espaces topologiques existent comme les atomes, les quarks, les hadrons et autres gluons, parce que nous les postulons et les utilisons comme ingrédients indispensables à notre théorie globale du monde physique. De ce fait, ils sont parfaitement objectifs et n'avons nul besoin de leur intenter une forme d'objectivité particulière
Notes :
Cet article est publié sous la rubrique "Les conférences". Il est en libre accès sur le site de l'Association des Professeurs de Mathématiques de l'Enseignement Public (APMEP) sous la rubrique "Journées Nationales".
Ce numéro contient les textes des conférences et des comptes rendus de divers ateliers des Journées Nationales APMEP qui se sont tenues en 2008 à La Rochelle.
Le Bulletin de l'APMEP (appelé "Bulletin Vert") s'efforce, par des articles de fond : de couvrir l'actualité de l'enseignement des mathématiques de la maternelle à l'université, de contribuer à la formation approfondie des enseignants, d'entretenir, chez ceux-ci, l'esprit de recherche et de susciter des échanges avec ses lecteurs.
Il paraît 5 fois par an de sa création à 2018, année où suite à un changement de politique éditoriale, l'APMEP publie une revue unique Au Fil des Maths - le Bullletin de l'APMEP.
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