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Titre : Histoires de probabilités et de statistiques. La portée physique et sociale de la règle de Bayes. p. 55-73.
Editeur : Ellipses Paris, 2004
Collection : IREM - Epistémologie et Histoire des Maths
Format : 16,5 cm x 24 cm, p. 55-73 ISBN : 2-7298-1923-1 EAN : 9782729819231 ISSN : 1298-1907
Type : chapitre d'un ouvrage Langue : Français Support : papier
Public visé : enseignant, formateur
Classification : D39Histoire et épistémologie des mathématiques des 17e et 18e siècles
Formation à l'enseignement, initiale et continue. K49Statistiques descriptive et analyse des données
Formation à l'enseignement, initiale et continue. K59Concept de probabilité et théorie des probabilités
Formation à l'enseignement, initiale et continue.
Dans ce chapitre, l'auteur montre en quoi le principe de Bayes, reposant sur l'approche subjectiviste du concept de probabilité - opinion ou croyance dont le bien fondé fait l'objet du calcul - s'inscrit dans une certaine philosophie de l'entreprise humaine de rationalité. Les méthodes bayésiennes ont été fortement contestées par les probabilistes classiques qui donnaient à la probabilité un statut objectif de mesure d'un degré de possibilité intrinsèque à la situation aléatoire considérée. Leur intérêt n'est plus contesté dans les situations où, par exemple, la sensibilité humaine ou l'appréciation subjective experte sont en jeu. Dans un premier paragraphe, J.-P. Cléro présente ce que l'on sait des biographies de Bayes et de son ami et éditeur Price, en rapport avec le contexte philosophique, scientifique et social de l'Angleterre du 18e siècle. La formule dite "de Bayes", en fait explicitée par Laplace, est confrontée à la formulation historique de Bayes lui-même, plus profondément porteuse de son positionnement épistémologique et philosophique. Dans le deuxième paragraphe, l'auteur oppose les conséquences des conceptions bayésiennes en sciences physiques aux conceptions déterministes héritées de la physique newtonienne : les lois de la nature ne seraient accessibles qu'au travers d'une appréhension humaine de nature probabiliste, intrinsèquement liée aux expériences vécues, jamais assurée de parvenir à la maîtrise complète de la réalité. Dans le troisième paragraphe, l'auteur examine les conséquences philosophiques des conceptions bayésiennes en sciences sociales, les rapprochant des idées de Hume et des interprétations de ses lecteurs. Le dernier paragraphe pose la question de la vérité (truth) telle qu'elle peut s'exprimer dans un contexte linguistique donné - anglo-saxon notamment - en rapport avec le contrat de sa gestion (trust) dévolu aux outils conceptuels, tels la règle de Bayes, que les hommes ont élaborés.
Plan du chapitre :
1. Questions biographiques et bibliographiques ; présentation et explication du problème de l'Essai de Bayes
2. L'interprétation physique de la règle de Bayes
3. La règle de Bayes et les sciences sociales
4. Trust et truth.
Notes :
Chapitre de l'ouvrage Histoires de probabilités et de statistiques.
Mots clés :
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